Taille hivernale des arbres et arbustes : que tailler ?

Pourquoi faut-il tailler les arbres et arbustes ?

La taille d’un arbre fruitier ne s’effectue pas à n’importe quel moment de l’année. Choisir la bonne période permet d’obtenir un arbre productif. L’élagage reste profitable pour maîtriser une végétation trop abondante. C’est aussi un bon moyen pour :

Préserver la santé de l’arbre ou de l’arbuste. En éliminant les vieilles branches, la taille permet une meilleure circulation de la sève. La taille représente une bonne occasion pour vérifier l’absence de maladie parasitaire.
Réharmoniser la silhouette car les vieilles branches offrent un aspect broussailleux. La taille redonne une belle apparence.
Optimiser la production de fruits. Un bon entretien assure une récolte de fruits satisfaisante. Généralement, la taille relance une fructification en berne.

Les différents types de tailles des arbres

Plusieurs sortes d’élagage sont possibles :

La taille de formation ou de plantation a une vocation esthétique. Elle a lieu dans les mois qui suivent la mise en terre et peut s’étaler sur plusieurs années. Elle permet à l’arbre de gagner à la fois en symétrie et en équilibre.
La taille de fructification favorise la production d’organes porteurs de fruits. Elle encourage une ramification dense et propice à la fructification. Sans cette coupe, les fruits sont plus rares et perdent en qualité.
La taille d’entretien permet la stimulation des jeunes rameaux. On enlève les branches sèches et abîmées. Cette taille peut être douce ou plus sévère suivant l’âge et l’état de l’arbre. Suivant, il s’agit d’un nettoyage pour préserver la silhouette ou d’un élagage. Dans ce dernier cas de figure, l’élimination des grosses branches qui posent problème s’avère nécessaire.

Arbres fruitiers : que faut-il tailler en hiver ?

La taille des arbres fruitiers s’effectue le plus souvent pendant l’hiver, lorsqu’il ne gèle pas. De préférence, on attend la chute des feuilles et on agit avant que les bourgeons floraux n’apparaissent. Autrement dit, il est préférable d’opérer entre la fin février et le début du mois de mars.

Pour tailler les arbres à pépins, la fin de l’hiver représente la meilleure période. Elle se situe entre février et mars. En ce qui concerne les fruitiers à noyaux, il ne faut pas attendre l’hiver mais effectuer la taille en automne, entre la fin du mois d’octobre et novembre. Intervenir avant l’arrivée de la saison hivernale permet à l’arbre de ne pas se trouver en situation de faiblesse.

Notez que pour certaines espèces, la taille a plutôt lieu en été, entre les mois de juin et septembre. Et que certains jardiniers professionnels préconisent une taille douce. Moins traumatisante pour les arbres, elle s’effectue moins souvent que la taille d’entretien. Elle ne se pratique pas seulement en hiver mais tout au long de l’année hormis pendant la période de reprise de la circulation de la sève ainsi que hors période de gel et de sécheresse.

Les tailles hivernales à effectuer et à éviter au jardin

En hiver, vous pouvez tailler :

Les arbres à pépins comme les pommiers et les poiriers
Les actinidias (kiwis)
La vigne vierge
Les arbres à feuillage caduc
Les saules pleureurs

Certains arbres tels que le bouleau et le noyer sont sujets à la gommose. C’est aussi le cas des arbres fruitiers à noyau. Cette substance résineuse s’écoule sur les branches et le tronc. Si vous constatez une branche déchirée ou atrophiée, il est préférable de la couper proprement.

Tous les dix ans, en janvier ou février, il est conseillé d’éliminer les plus vieilles branches du figuier. Une taille douce courant mars permet le renouvellement des rameaux. Cela permet de conserver un volume raisonnable de l’arbre et une bonne production de fruits.

Au contraire, certaines tailles sont à éviter. Une taille hivernale risque de compromettre la floraison printanière précoce de certains arbustes. Par exemple, mieux vaut tailler le lilas et le forsythia après la floraison.

Dans les massifs, il est préférable de ne pas tailler les lauriers, les rhododendrons et les aucubas. Quant aux thuyas, cyprès et autres conifères, ils ne se taillent pas par grand froid en tant qu’espèces à feuillage persistant. Les arbustes à baies, eux, servent de nourriture hivernale aux oiseaux. On attend alors pour les tailler.

Taille hivernale : qu’en est-il des rosiers ?

C’est en hiver que l’on taille généralement les rosiers. Dans les régions douces, le mois de février représente une bonne période. Mais dans la plupart des régions, il faut patienter jusqu’au mois de mars. Cela dit, les hivers les moins rudes peuvent inciter à une taille précoce, parfois à partir de la mi-février car la végétation s’amorce déjà.

On peut tailler les rosiers très courts, en rabattant à dix centimètres du sol. Cela concerne surtout les sujets qui viennent d’être plantés ou qui ont vocation à régénérer des sujets âgés. On peut effectuer une taille intermédiaire à moitié de leur hauteur lorsque le sujet est déjà bien installé. Une taille longue permet de rabattre un tiers des rosiers jugés trop vigoureux ou si le terrain est non propice (sableux, par exemple).

Pour la taille en hiver des rosiers, deux situations peuvent se présenter :

Les rosiers remontants (grimpants ou arbustifs) : de mi-février à avril dans les régions montagneuses ou aux hivers particulièrement rudes.
Les rosiers grimpants : de février jusqu’à mars sauf si le climat est rude type montagnard, alors là jusqu’en avril.

N’oubliez surtout pas de jeter les déchets de taille en déchèterie afin d’éviter la propagation de maladies si jamais vos rosiers sont affectés.