Depuis le 1er janvier 2023, une partie des logements classés G ne sont plus éligibles à la location. Cette interdiction ne s’applique pas à tous les logements, mais uniquement à ceux consommant plus de 450 kWh/㎡ par an d’énergie finale. De plus, elle ne concerne que les nouveaux contrats de location. Une seule solution pour les propriétaires concernés : améliorer le DPE en faisant des travaux de rénovation. Mais ceux-ci ne s’adressent pas uniquement aux propriétaires désirant louer leur logement, ils concernent également ceux qui habitent dans des « passoires énergétiques ».
Logement de classe G : comment améliorer son DPE ?
Quels sont les critères d’un logement classé G ?
La classe G du DPE (Diagnostic de Performance Energétique) est la plus énergivore pour un logement, d’où sa qualification de « passoire thermique ». La consommation moyenne d’un logement avec un DPE classe g est de 450 kWh/㎡ par an. De ce fait, l’habitation n’est plus considérée comme énergétiquement décente.
Une interdiction de location est envisagée pour tous les logements classés G en 2025. Il est donc conseillé aux propriétaires, notamment ceux qui souhaitent mettre leur bien en location, d’anticiper et d’améliorer le classement de leur logement.
Que faire pour améliorer un classement DPE ?
Pour améliorer les performances énergétiques d’un logement et ainsi se voir attribuer un meilleur classement au DPE, la solution la plus efficace est de réaliser des travaux. Trois rénovations sont conseillées : l’isolation thermique, le chauffage et la ventilation.
Les logements de classe G portent bien leur surnom de « passoires thermiques », c’est-à-dire qu’ils consomment énormément de chauffage pour compenser les fuites d’énergie. L’été, il est difficile de conserver la fraîcheur tandis que l’hiver il est impossible de conserver la chaleur.
Les occupants d’un logement de ce type ne peuvent pas profiter d’un confort thermique. Il faut donc procéder à des travaux d’isolation, à commencer par le toit puis les murs.
Dans les anciennes maisons, l’isolation des combles est vivement conseillée car cet emplacement engendre généralement de grosses déperditions de chaleur. L’isolation des murs, par l’extérieur ou l’intérieur, est essentielle pour conserver la chaleur et la fraîcheur.
Pour une rénovation thermique (presque) complète, il peut être judicieux de faire changer ses fenêtres pour installer du double vitrage. En effet, des fenêtres bien isolées sont la clé pour garder le confort thermique d’un logement.
Une excellente isolation doit venir en complément d’un mode de chauffage adapté. Pour choisir celui vers lequel se tourner, il faut tenir compte de plusieurs critères et prêter attention à l’énergie utilisée, au système de production, à l’étiquette énergie et au budget. Le système de chauffage doit posséder un bon rendement pour obtenir un meilleur classement au DPE. Aujourd’hui, il est possible d’utiliser les énergies renouvelables avec les pompes à chaleur ou les poêles à bois.
La ventilation joue un rôle très important dans le confort thermique d’un logement. C’est pour cette raison que des travaux de ventilation doivent être réalisés en même temps que les travaux d’isolation. Le renouvellement de l’air est indispensable dans une habitation bien isolée. Un logement qui consomme peu d’énergie se caractérise aussi par un faible taux d’humidité puisque cela permet à l’air d’être mieux chauffé.
Quels sont les gains humains et financiers de ces travaux ?
Les bénéfices constatés suite à des travaux de rénovation énergétique sont multiples, aussi bien sur le plan financier qu'humain.
Selon une publication du Ministère de la Transition Energétique datant de mars 2022, dans un logement classé G « la probabilité moyenne qu’un occupant souffre d’un problème de santé dans les douze prochains est d’1/18 ». Cela signifie que les travaux ont un réel impact sur la qualité de vie au sein de l’habitation. Mais c’est aussi du confort retrouvé avec la disparition des sensations de froid ou de chaud. De plus, une meilleure isolation thermique entraîne aussi une meilleure isolation acoustique. Le logement se transforme en un lieu de vie agréable.
Les travaux de rénovation énergétique sont synonymes de gains financiers. L’utilisation de la climatisation et du chauffage est moins fréquente puisque le logement est mieux isolé. Par ailleurs, la consommation d’énergie baisse puisque les déperditions de chaleur n’existent plus. Ce sont des centaines d’euros qui sont économisés chaque année.
Un logement qui passe d’une étiquette énergie G à une étiquette B ou C gagne en valeur. Comme le DPE doit obligatoirement être fourni en cas de vente, un propriétaire peut demander un prix plus élevé qu’avant les travaux.
Quelles sont les aides disponibles ?
Pour aider les propriétaires à effectuer des travaux de rénovation énergétique, l’Etat accorde différentes aides. Elles permettent de réduire le montant de la facture. Certaines sont attribuées sous conditions de ressources, d’autres non.
MaPrimeRénov’ s’adresse à tous les ménages. Son montant est calculé selon le gain écologique des travaux et les revenus des propriétaires.
Le dispositif Coup de pouce économies d’énergie contribue à financer des travaux de rénovation énergétique. Il se décline en plusieurs types : isolation, chauffage, thermostat avec régulation performante et rénovation globale. Le montant de l’aide diffère selon les ressources des ménages.
Les propriétaires peuvent également bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro. Il s’agit d’un prêt d’un montant maximal de 50.000 € destiné à financer la rénovation énergétique d’un logement sans avancer de frais ni payer d’intérêts.
Pour améliorer le DPE d’un logement, il est nécessaire de réaliser des travaux de rénovation énergétique. Bien qu’onéreux, ceux-ci apportent un vrai gain humain et financier, et sont éligibles à des aides de l’Etat.