Pour avoir de l’ombre dans le jardin et des fruits bien juteux à se mettre sous la dent, rien de tel qu’un arbre fruitier. Le cerisier reste une valeur sûre. Si vous souhaitez cultiver une espèce sur votre terrain, suivez nos conseils de jardiniers. Tout ce qu’il faut savoir sur comment et quand planter un cerisier.
Quand planter un cerisier ?
Quelques variétés de cerisiers
Il existe plusieurs variétés de cerisiers. En voici quelques-unes :
- Le cerisier Bigarreau Burlat offre des cerises parfumées et juteuses. Précoces, elles apparaissent dès la mi-mai.
- Le cerisier Bigarreau Marmotte est une variété ancienne, à chair ferme et parfumée, bien acidulée.
- Le cerisier Belle magnifique est elle aussi une variété ancienne. Elle offre des fruits très sucrés et acidulés. La récolte s’effectue à la fin du mois de juin.
- Le cerisier Jaune de Butner offre des cerises jaunes, croquantes, très sucrées et juteuses. La récolte a lieu à la mi-juin.
- Sélectionné pour la culture en pot, le cerisier de balcon donne à la mi-juin des cerises de gros calibre, à la fois parfumées et juteuses.
Quand faut-il planter un cerisier ?
La plantation des cerisiers à racines nues doit s’opérer entre le mois d’octobre et celui d’avril. Toutefois, il est préférable de privilégier l’automne afin que l’arbre puisse s’enraciner avant l’hiver et profiter des pluies.
Si vous ne pouvez pas effectuer la plantation avant une semaine, mettez le cerisier en jauge dans un lieu ombragé afin de protéger les racines du dessèchement.
Quel est le meilleur emplacement où planter le cerisier ?
Le cerisier aime le soleil et supporte n’importe quel sol, à condition qu’ils ne soit pas compact et argileux. Les terrains très lourds engendrent des sécrétions de gomme importantes qui ont tendance à l’affaiblir.
Il s’agit d’un arbre qui peut trouver sa place partout en France. En revanche, le cerisier ne s’épanouit guère dans les zones de montagne, au-dessus de 1000 mètres. Mieux vaut lui trouver un emplacement à l’abri des vents froids, bien exposé, surtout dans les régions froides, où il est préférable de lui choisir une orientation sud.
En effet, sa floraison qui intervient au printemps se révèle très sensible au froid – les organes fertiles des fleurs sont détruites dès que les températures atteignent la barre des -3°C.
Pour les variétés naines à planter en pot, optez pour un mélange de terreau pour rosiers et de terre de jardin légère dans un contenant d’au moins 40 cm de large et de longueur.
Conseils pour planter un cerisier
Pour planter correctement un cerisier, préparez un trou plus large que profond, d’environ 50 cm de profondeur pour le double de large. Cela permet d’obtenir une terre très meuble, sans racines ni cailloux. Mélangez à la terre à remettre au fond du trou un engrais organique riche en azote, type corne broyée, et au reste de la terre du fumier parfaitement décomposé.
En cas de jeune cerisier à racines nues, habillez légèrement les racines et pralinez-les dans un mélange composé de terre argileuse et d’eau avant la mise en place près d’un tuteur. Ce dernier doit être bien enfoncé et assez solide pour résister aux coups de vent. Quant au collet de l’arbre, il doit se situer au niveau du sol, l’arbre bien droit, les racines étalées comme il faut au fond du trou.
Comblez le trou en tassant modérément au fur et à mesure. Effectuez une cuvette autour du tronc pour canaliser l’eau quand vous arrosez. Attachez l’arbre à son tuteur, de manière solide mais assez lâche pour ne pas abîmer le tronc et ne pas nuire à son développement.
Enfin, videz deux arrosoirs (soit environ 20 litres d’eau) dans la cuvette. Dès que l’arbre est en place, rabattez entre trois et cinq des rameaux à 25 cm, au-dessus d’un bourgeon dirigé vers l’extérieur. Supprimez les autres. Pensez à mastiquer les plaies.
Comment aménager son extérieur autour de cet arbre fruitier ?
En général, le cerisier se plante en isolé en raison de son envergure. Toutefois, certaines variétés compactes peuvent avoir des arbres comme voisins proches. Il peut s’agir d’arbres fruitiers ou non, dans un verger, un massif ou une haie mixte.
Les variétés naines se cultivent sans problème sur un balcon ou bien une terrasse. À son pied, il est possible de planter un tapis de petites fleurs. Pensez aux myosotis ou aux clématites, par exemple. Les gourmands pourront installer des fraises au pied du cerisier.
Comment tailler un cerisier ?
Un an après la plantation, vous devez penser à la taille. Elle s’effectue en automne. L’objectif est de former une charpente aérée, bien équilibrée et ouverte au centre, avec quatre ou cinq branches principales.
Réduisez la longueur des charpentières d’un tiers une fois par an, entre la fin du mois d’août et septembre, jusqu’à la parfaite ramification de l’arbre. Les branches ont tendance à pousser tout en longueur et se ramifier de manière non conventionnelle. Mieux vaut donc agir sur les jeunes arbres afin que les coupes soient les plus fines possibles.
En ce qui concerne la taille de fructification, sachez qu’elle n’est pas nécessaire. En effet, le cerisier supporte mal cette taille. Supprimez simplement les branches mortes ou les pousses mal orientées. La meilleure période pour effectuer cette opération se situe entre août et septembre.
Conseils d’entretien (fertilisation, traitement contre les maladies…)
D’abord, il convient de fertiliser le cerisier au printemps, juste avant la floraison. Apportez un engrais par griffage, puis après la formation des fruits, rien de tel qu’un engrais complet adapté aux arbres fruitiers.
Ensuite, dès la quatrième année, faites un second apport en automne, pendant le bêchage. Il est également possible de remplacer cette tâche par l’ajout d’un seau de fertilisant organique à base de fumier une année sur l’autre.
Par ailleurs, biner le sol autour de l’arbre permet d’assurer une bonne fructification. Paillez avec du compost ou de la paillette de lin, chaque printemps.
Enfin, au mois de février, pulvérisez un produit de traitement d’hiver afin d’éliminer les œufs de pucerons, d’araignées rouges et de teigne des cerisiers. La chenille ronge les fleurs. En mars/avril, traitez avec du produit total lorsque les bourgeons gonflent. Répétez l’opération un mois plus tard, pour se prémunir contre la mouche des cerises et l’anthracnose. Et en juillet, après la cueillette, traitez avec un produit anti-coryneum et araignées rouges. Optez de préférence pour des produits utilisables en agriculture biologique.