La Suisse est un pays qui plaît et qui attire. Les français sont nombreux à travailler en France et à vivre en Suisse ou à travailler en Suisse et à vivre en France.
La qualité de vie est bien meilleure chez nos voisins. De plus, les français apprécient tout particulièrement la présence de salaires plus élevés, des opportunités pour progresser plus rapidement (souvent dans le cas dans la restauration où au bout de 2/3 ans, il est possible de postuler à des postes à responsabilité).
Le marché immobilier suisse se démarque avec la présence de prix qui diminuent d’année en année.
Les prix immobiliers varient d’un canton à un autre. Plusieurs facteurs vont influencer le coût d’un achat immobilier dans le pays de l’horlogerie.
Faut-il remplir des conditions spécifiques pour acquérir un bien immobilier en Suisse ?
La Suisse est un pays qui a signé des accords avec l’AELE qui est l’Association Européenne de Libre-Échange. Quatre pays ont signé un accord avec l’AELE dont l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Suisse.
Grâce à cet accord, les personnes dont la résidence principale est affiliée à l’Union Européenne (ce qui est le cas de la France) doivent justifier d’un permis de conduire B ou C pour acquérir un bien immobilier en Suisse. C’est aussi bien valable pour une maison que pour un appartement. L’acquisition d’une nouvelle propriété est disponible à titre de résidence principale ou de résidence secondaire. Pour cela, il n’y a aucune autorisation à avoir. Il n’est pas nécessaire de prendre rendez-vous dans un canton pour un tel achat.
Pour les personnes françaises qui travaillent en Suisse, il faudra faire une demande spéciale au canton ciblé, pour acheter un bien immobilier secondaire.
Est-ce facile de devenir propriétaire en Suisse ?
Depuis 2012, le nombre d’achats immobiliers a légèrement diminué. Aujourd’hui, selon les derniers chiffres communiqués sur Internet, il y aurait 60% de locataires en Suisse. Comment l’expliquer quand on sait que la Suisse est l’un des pays avec la plus grosse puissance de pouvoir d’achat ?
Tout d’abord, les conditions pour accéder au prêt immobilier se sont considérablement renforcées. De plus, de nombreux terrains ne sont pas constructibles en Suisse, ce qui représente un vrai problème pour lancer la construction immobilière.
Comment financer les biens immobiliers ?
L’investissement dans un bien immobilier est coûteux, très coûteux. Comme pour acheter une maison ou un appartement en France, un système précis a vu le jour. C’est le prêt hypothécaire. Celui-ci n’est pas accordé « aussi facilement » qu’un prêt immobilier français.
Le prêt hypothécaire présente un taux d’amortissement très faible.
La personne qui désire investir dans un prêt hypothécaire a deux solutions :
- Faire confiance à une banque, et choisir la banque qui lui offrira les meilleures garanties,
- Recourir aux services d’un courtier qui fera une étude de marché, comparera toutes les offres et fournira du conseil.
Le recours au courtier est très intéressant, car il arrive à négocier plus facilement avec les banques, ce qui permet d’acquérir des taux préférentiels.
Les garanties nécessaires pour obtenir un prêt hypothécaire
Comme vous vous en doutez très certainement, les banques ne vont pas accorder ces crédits très facilement. Elles vont créer un dossier spécifique sur le potentiel acquéreur pour observer les revenus, le projet et le coût du logement. Les banques suisses s’intéressent de près à la localisation de la maison, notamment pour de la revente à moyen et long terme.
Ce dossier peut être long et fastidieux à réaliser. Mais il est indispensable pour la banque. C’est elle qui va proposer un taux d’emprunt. Elle doit estimer les risques qu’elle encourt en accordant ce prêt hypothécaire.
L’accord d’un prêt est soumis à deux conditions supplémentaires :
- Le taux d’endettement ne doit surtout pas excéder 33% (ils sont plus sévères qu’en France où parfois, les banques autorisent un dépassement plus ou moins important),
- L’apport en fonds propres va être conséquent. Il doit être d’au moins 20% du logement.
Nos conseils pour réussir l’achat de son bien immobilier en Suisse
Tout d’abord, l’acquisition d’un bien immobilier nécessite un temps de réflexion important. Comme nous l’avons vu, l’apport doit être de 20%. Pour un bien d’une valeur de 500 000 CHF, il faudra un apport de 100 000 CHF, ce qui peut retarder le projet d’acquisition.
Une différence notée par les expatriés qui s’installent en Suisse est la difficulté à négocier. Quand un prix est fixé, il est fixé. Il est rare de le faire diminuer. C’est pourquoi la question du budget prend toute son importance.
Lorsqu’une personne se lance dans ce projet fantastique (où à partir de 3 ans en tant que propriétaire, 5% d’économies sont réalisées à la place du statut de locataire), elle doit se creuser la tête pour :
- Fixer ses préférences : type de logement, lieu du bien, distance par rapport au travail, proximité avec les commerces, les moyens de transport…
- Évaluer ses capacités de remboursement, observer le secteur professionnel (est-il susceptible de changer d’ici 5/10 ans ?).
Notre principal conseil est de prendre une feuille de papier et de dessiner deux colonnes. Une première colonne pour écrire « les besoins indispensables » et une seconde colonne pour noter toutes les « options facultatives ». Sur une semaine, ce tableau est à réaliser 3 fois, en repartant de 0. À la fin de la semaine, vous arriverez parfaitement à savoir ce qui est indispensable pour vous. C’est mieux pour gérer la recherche de sa future acquisition.
Sur une feuille à part, on vous recommande de noter tout ce qui ne vous plaît pas. Parfois, on ne sait pas ce que l’on veut, mais on sait ce que l’on ne veut pas !
Les visites peuvent se faire en plusieurs fois. Une première le matin, une seconde l’après-midi et une contre-visite le soir. Pourquoi de tels créneaux ? Cela permet de connaître les bruits environnants, la quantité de lumière du jour qui entre dans la pièce et d’observer la vie qui règne dans le quartier.
Nous rappelons également que certaines visites peuvent se faire en étant accompagné.e.s de professionnels pour estimer les travaux à réaliser et l’inclure dans le coût final du prêt hypothécaire.
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